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Mélange

Le mot mélange dans la méthode "Émaux en gouttes" prend un sens particulier.
Il désigne une catégorie d'essais qui visent à explorer par sondage toutes les possibilités de proportions entre les composants d'une famille d'émaux déterminée.
Par exemple une famille d'émaux définie par ses constituants peut être : Orthose, Craie, Kaolin, Quartz. Et toutes les proportions des mélanges de ces constituants qui montreront une fusion suffisante seront des "Émaux frères". Voir cette expression.

Le pas du sondage des essais de mélanges à été fixé à 10 %.
Ce choix concilie l'efficacité de la recherche et le souci de ne pas avoir un trop grand nombre de dosages, donc de gouttes à compter. Ce nombre croit néanmoins avec le nombre de constituants de l'émail.

S'il est nécessaire d'augmenter la précision de la recherche le pas du sondage peut être poussé localemen à 5% en faisant appel aux "Voisins et Intermédiaires" voir Pratique de l'interprétation

La différence entre les essais de mélanges et les essais de variations est l'étendue de l'investigation.
Prenons un exemple simple, trois composants A, B, C.
L'essai de variation partant de la formule de départ O montrera des résultats placés sur les trois lignes allant vers A, B, C et pas autre chose.
Tout le reste de l'espace des mélanges de 3 ne sera exploré que par l'essai de mélange.

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Métalloïde

Nous avons conservé le mot "métalloïde" dans le texte car sa nouvelle appellation de "non-métal" est encore peu employée.

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Méthode

En vue de la recherche de formules d'émaux, la méthode "Émaux en gouttes" a été crée pour pouvoir faire rapidement des essais miniaturisés, faciles à examiner et à stoker afin de pouvoir les réexaminer chaque fois que le besoin s'en fera sentir.

Elle est basée sur la possibilité de mettre en suspension dans l'eau les matières premières insolubles de la céramique commercialisées en poudre. Ce qui permet de doser avec un compte-gouttes les petites quantités nécessaires aux essais miniaturisés bien plus rapidement qu'avec un trébuchet et en faisant économie de matières.

Les dosages ainsi faits permettent de remplacer l'émaillage et le repérage de nombreux tessons par le dépôt dans les cavités d'une plaquette qui les maintient dans un ordre logique imposé par l'essai et qui sera conservé définitivement pour pouvoir s'y référer.

La méthode offre en outre, en variant le taux des suspensions, de grandes possibilités de dosages différents dans le domaine des composants aussi bien que celui des colorants. Grâce à ces avantages c'est la méthode qui permet le plus facilement de trouver des formules d'émaux nouveaux.

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Méthode de recherche

La Méthode émaux en gouttes en tant que méthode de recherche par les mélanges peut avoir d'autres applications. Par exemple les peintures à l'eau ou à l'huile pour la recherche de teintes nouvelles, les épices pour les gouts, les parfums pour les senteurs et toute substances solides broyées en suspension dans l'eau ou dissoute dans un solvant alcoolique, benzénique ou huileux.

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Minéralogie

Les matières premières de la céramique sont des minéraux et la plupart des minéraux peuvent entrer dans la composition des émaux.

Le céramiste qui a occasionnellement connaissance du nom d'un minéral inconnu, trouve dans cette rubrique des renseignements de nature à guider son utilisation éventuelle ou lui apporter quelques notions de minéralogie. voir

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Miniaturisation

Au premier abord la "miniaturisation" peut paraître illusoire.
Il n'en est rien, et c'est grâce à elle qu'il est possible d'obtenir un grand nombre d'échantillons bien rangés sur une plaquette, donc faciles à examiner.
Et, ces échantillons de 14 millimètres de diamètre pour les plaquettes à 49 cavités (14x14 cm) sont très suffisants pour bien voir les résultats. Des essais ont été faits avec des plaquettes de mêmes dimensions mais comportant 126 cavités sans perte de jugement sur les résultats.

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Montre de cuisson

Habituellement nommée "montre de fusion" ou tout simplement "montre" la montre de cuisson est une petite pièce de nature céramique et sa forme est celle d'un prisme triangulaire conique. C'est la raison pour laquelle les anglo-saxons la nomment "cone".
Son role est de témoigner d'un degré de cuisson imposée aux pièces qui sont cuites en même temps qu'elle.
Ce degré de cuisson est le signe d'une vitrification suffisante des pièces qui ramolit la montre au point de la courber jusqu'a ce que sa pointe touche le support sur lequel elle est posée.
On dit alors que la montre est tombée pour signifier que la cuisson est terminée favorablement.
Evidemment il existe des montres pour tous les degrés de cuisson désirés et elles portent un numéro.
Le degré de cuisson d'une pièce céramique et de la montre résulte d'une température finale et d'une vitesse d'accroissement de la température, c'est donc une notion complexe.
Pour simplifier, l'usage s'est établi de désigner les montres par leur numéro auquel on accole une température, mais pour que le degré de cuisson corresponde à la température il est nécessaire que l'accroissement de température soit déterminé .
L'usage veut que cet accroissement soit de 100°C dans la dernière heure de cuisson au gaz, et de 60°C dans la dernière heure de cuisson électrique. Mais les divers fabricants se réfèrent souvent à d'autres accroissements de température.

Finalement il existe deux types de montres, les montres européennes et les cones anglo-saxons, et la différence qu'il faut retenir pour ne pas faire d'erreur est la suivante.

Les montres du même numéro que les cones tombent à 20 degrés de moins que les cones.
Exemple: la montre 9 correspond au cone 8 pour 1280°C.

La plupart des fours céramique étant équipés de pyromètres électroniques il faut se garder d'une correspondance exacte entre montre et pyromètre.
Cette correspondance peut être faussée de deux façons. L'accroissement de température n'aura pas été respecté ou le pyromè n'est pas étalonné.

La plus grande reproductibilité, et c'est ce que le céramiste recherche avant tout, est assurée par une montre toujours placée au même emplacement dans le four, un accroissement de température toujours le même dans la dernière heure, et une température du pyromètre également semblable même si elle n'est pas celle donnée pour la montre. Voir les articles dans les "Conseils pratiques", lien Cp.


Pour l'historique il est bon de savoir que les montres de cuisson ont été développées par le grand céramiste SEGER au dix neuvième siècle. Que les vicissitudes de la fabrication des montres ont conduit à changer leur composition, et que la lecture de livres qui indiquent des températures de cuissons et des numéro de montres peuvent ne pas correspondre aux valeurs actuelles.
Il faut aussi tenir compte du fait que les matières premières des émaux sont broyées plus finement qu'autrefois. On a gagné ainsi 20°C de cuisson.

montre   et   cones


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